ESPOIR
Quinze ans déjà!
Ce blondinet aux grands yeux bleus n'en parait que 13 et encore .
C'est vrai qu'il ne mange pas tous les jours à sa faim.
Tout a commencé il y a trois ans ...
C'est à tout cela qu'il pense allongé sur son lit.
Il devrait être au cinéma ou tout simplement discuter avec les copains... regarder les filles.
Mais non il préfère être seul, tous sont gais, n'ont aucun souci....
Il n'a qu'un copain, même plus, un ami, un vértiable ami.
Il est très reconnaissant de le connaître, heureusement qu'il peut compter sur lui...
Mais là, ce dimanche , il est nostaligique , il repense au passé, il remonte 5 ans en arrière ...
Ce qu'il était bien avec ses parents,même si très tôt , il avait compris qu'il n'était pas désiré ...il avait réalisé qu'il était accepté et bien accepté.
Sa maman lui racontait que dès sa première année d'existence, on ne pouvait pas résister à ce petit bout
tout frisé, les cheveux blonds presque blancs , on ne pouvait que le caliner, le couvrir de bisous et d'en prendre bien soin.
Son père lui avait confié qu'à cet âge, il faisait fureur, il avait des petites copines....
De cela, il ne s'en rappelle plus, bien sûr, ils lui ont raconté, ce dont il se souvient c'est de ces rires, des calins que sa maman lui donnait ... Qu'il était heureux ... Il avait quatre ans .
Et puis, ces goûters d'anniversaire ,c'était la joie dans la maison, cinq ou six copains venaient , maman faisait des gâteaux , ce fameux gâteau aux poires et au chocolat, que c'était délicieux ;
Rien que d'y penser, il est nourri... .
Les copains lui offraient des cadeaux ... il se rappelle surtout du cadeau que ses parents lui avaient offert à ses 10 ans , un jeu de scrable .
Il s'en souvient bien sûr de ce jeu, car ce n'était que riresquand sa mère mettait 10mn pour trouver un mot, lui et son père jouaient au Mikado....
Ils étaient si bien, si complices, ses parents discutaient avec lui, le prenant déjà pour un petit homme, tellement il était mûr pour son âge. Ils s'intéressaient même à ses devoirs....
Mais depuis ce mois de janvier , il y a trois ans , tout a commencé à changer .
Son père depuis quelque temps se repliait sur lui même, n'avait plus envie de jouer, de discuter , n'avait plus de patience, il se mettait en colère pour un rien .
Un midi, il annonça qu'il était licencié!!!
A partir de ce moment là, les rires ne diffusaient plus , on discuta de moins en moins ....
De sa chambre, il les entendait élever la voix, même crier par moment:" tu dois retravailler , accepter n'importe quoi, comment va-t-on vivre ?"...
Mais le père habitué à son poste de mécano, ne se voyait pas faire autre chose et se renfermait de plus en plus .
Sa mère caissière dans une grande surface à mi temps du envisager de travailler à plein temps.
Seulement pour travailler toute la journée, elle devait se lever à 5h30 tous les matins , devant prendre le train , le métro...
Son père pendant ce temps là jouait sur internet,
il s'était fait un emploi du temps à sa conveance....
Il se levait à 1Oh, déjeunait, jouait, s'ouvrait une boite de ravioli ou cassoulet le midi , petite sieste et TV ou internet .
Et tous les jours se passaient ainsi, il avait baissé les bras.
S'il essayait de lui parler, il grommelait " quoi , qu'est-ce que tu veux, tu vois pas que je suis occupé"
(Occupé , oui pendant que maman se crève au boulot)
Il préférait ne plus entamer la conversation, chacun dans son monde, d'autant plus que son père commençait à boire.
Et c'était ce spectacle qu'il offrait à sa femme, lorsqu'elle rentrait du travail à 20h .... complétement épuisée devant subir au retour le métro avec tous ces bruits, ces réflexions douteuses, ces odeurs...
Alors lorsqu'elle rentrait , elle n'avait qu'une hâte , se couchait, n'avait même pas le courage de se faire un oeuf ou faire réchauffer une boite, et le père avait empêché son fils de le faire prétextant qu'elle ne rentrait jet qu'elle n'avait jamais faim!!!!
un thè ou un café faisait l'affaire , avec un bout de pain.
Elle ne leur parlait quasiment plus, était à bout , ne posait même plus le regard sur son fils , ayant sans doute honte de ce qu'elle était devenue, elle qui l'avait tant caliné ....
Elle était à bout .....
Et à lui Philippe que lui restait-il?
Sa mère n'avait plus la force de l'embrasser , de lui parler, elle semblait être dans un autre monde " d'abrutissement"
Ce dimanche après midi, il ressassait tout cela, il fallait trouver une solution!!!
La suite demain .... si cela vous a plu
Rassurez vous je ne suis pas triste, je suis bien, mais c'est hélas la réalité pour certains
Certains sont tant heureux, qu'ils ne savent pas l'apprécier et les autres ont tant besoin de tendresse.